Située sur la péninsule de Hicacos, à une centaine de kilomètres à l’est de La Havane, Varadero est sans conteste l’une des stations balnéaires les plus célèbres des Caraïbes. Avec ses plages de sable blanc immaculé, ses eaux turquoise peu profondes, ses complexes hôteliers tout-inclus et ses nombreuses activités nautiques, Varadero incarne l’image de carte postale qui attire chaque année des milliers de visiteurs du monde entier.
Varadero se situe sur la côte nord de Cuba, à environ 140 km à l’est de La Havane et 36 km de la ville de Matanzas, dans la province du même nom. Cette célèbre station balnéaire occupe la péninsule de Hicacos, une étroite bande de terre longue d’une vingtaine de kilomètres et large d’à peine 1,2 km à son point le plus large. Elle marque la limite occidentale de la baie de Cárdenas et s’avance vers le nord-est de l’île, formant le point le plus septentrional de Cuba, appelé Punta Hicacos - également le plus proche des États-Unis. Surnommée Playa Azul (“la plage bleue”), Varadero fait partie des plus grandes stations balnéaires des Caraïbes.
Mentionnée dès 1555, le site de Varadero servait de chantier naval et de salines, dont la production, réputée pour sa finesse, alimentait dès 1587, la flotte espagnole d’Amérique latine. Le mot Varadero signifie d’ailleurs “lieu d’échouage”, en référence aux bancs de sable où l’on réparait les bateaux.
Les Espagnols n’y vécurent pas durablement, mais l’endroit attira au XIXe siècle les habitants de Cárdenas, à 9 km. En 1883, une première maison de bois y fut construite, et en 1887, dix familles obtinrent l’autorisation d’y bâtir leurs résidences d’été, fondant officiellement le village de Varadero.
Au début du XXe siècle, la station devint un lieu de villégiature pour l’élite cubaine puis pour les familles nord-américaines. Les premiers touristes arrivèrent dès les années 1870. En 1910, Varadero accueillit sa première régate d’aviron, et en 1915, son premier hôtel.
Dans les années 1920 et 1930, le tourisme connut un essor avec l’arrivée du milliardaire américain Irénée Dupont de Nemours, qui fit construire la Mansión Xanadú (aujourd’hui hôtel, restaurant et club de golf). Des investisseurs américains bâtirent de nouveaux hôtels comme le Kawama, et des personnalités telles qu’Al Capone y séjournèrent. Dans les années 1950, Varadero était l’une des stations les plus réputées des Caraïbes, avec casino, golf et clientèle hollywoodienne.
Après la Révolution de 1959, le gouvernement confisqua les propriétés privées et ouvrit la plage à tous les Cubains. Le Parc des 8000 cabines, inauguré en 1960, symbolisa ce tourisme populaire. Entre les années 1960 et 1980, Varadero devint aussi un centre culturel avec des festivals et des concerts.
Dans les années 1990, Fidel Castro relança le tourisme international, autorisant les capitaux étrangers. De nombreux hôtels 4 et 5 étoiles furent construits par des chaînes comme Meliá, Barceló ou TRYP, transformant Varadero en une station tout-inclus moderne.
Aujourd’hui, Varadero est la première destination balnéaire de Cuba, avec environ 20 km de plage, près d’une million de visiteurs par an, des activités nautiques variées et le seul parcours de golf du pays.
Varadero est la station balnéaire la plus célèbre de Cuba et l’un des plus réputées au monde. Ses eaux chaudes et peu profondes se prêtent parfaitement :
Les voyageurs peuvent aussi profiter :
La Playa Azul est la plus célèbre, mais les amateurs de calme apprécieront aussi Playa Coral, Playa La Caleta ou Playa Calaveras, idéales pour la plongée libre. Au large, les récifs de Cayo Piedras del Norte abritent plusieurs épaves spectaculaires (dont un avion sociétique AN-24), accessibles aux plongeurs confirmés.
À l’extrémité de la péninsule, la Réserve écologique de Varahicacos s’étend sur 3 km² et protège une flore et une faune côtières exceptionnelles. On y découvre un cactus géant vieux de 500 ans, des grottes préhistoriques comme la Cueva de los Musulmanes, et la Cueva de Ambrosio, ornée de peintures rupestres précolombiennes vieilles de plus de 2 000 ans. Non loin de l’aéroport, la Cueva de Saturno invite à la baignade dans une grotte inondée d’eau cristalline.
Malgré sa vocation touristique, Varadero conserve quelques sites historiques et culturels :
Créé dans les années 1940 par un couple d’industriels de Cárdenas, le Parque Josone s’étend sur 9 hectares au cœur de la ville. Ses jardins tropicaux, son lac artificiel, ses restaurants et son petit train en font un lieu de détente apprécié. On y croise parfois des autruches, des flamants roses et des perruches.
Érigée entre 1926 et 1929 par le millionnaire américain Irénée Dupont de Nemours, la Mansión Xanadú témoigne du faste de l’époque pré-révolutionnaire. Construit en acajou et en marbre, l’édifice abrite aujourd’hui un hôtel-restaurant de luxe, un bar panoramique et le Club de golf de Varadero, seul parcours de 18 trous de Cuba, surplombant la mer.
À l’extrémité est de la péninsule, la Marina Gaviota est un vaste complexe nautique comptant 1 200 places d’amarrage, un centre commercial en plein air, des restaurants internationaux, un bowling et plusieurs hôtels. C’est aussi le point de départ de nombreuses excursions maritimes : plongée, pêche, snorkeling ou croisières vers les cayos.
Le Delfinario propose deux fois par jour des spectacles de dauphins et la possibilité de nager avec eux dans une lagune entourée de mangroves. Les amateurs de nature apprécieront aussi la pêche en mer (barracudas, thons, vivaneaux, mérous) ou les croisières d’observation de la faune marine autour de Varadero.
Depuis Varadero, plusieurs escapades valent le détour :
Varadero accueille plusieurs festivals tout au long de l’année :
Varadero bénéficie d’un climat tropical chaud toute l’année, avec des températures moyennes allant de 22°C en janvier-février à 28°C en août. Le thermomètre descend rarement sous les 10°C.
On y distingue deux saisons principaux :
Varadero est facilement accessible grâce à son aéroport international Juan Gualberto Gómez, situé sur la péninsule et relié à de nombreuses villes d’Amérique du Nord et d’Europe. Il existe aussi un petit aéroport à Kawama.
Depuis La Havane, il faut compter environ 2 heures de route par l’autoroute Via Blanca, qui traverse Matanzas, ou par l’Autopista Sur, principale voie d’accès à la station.
Les bus Viazul assurent plusieurs liaisons quotidiennes entre La Havane, Matanzas et Varadero. Des lignes relient aussi Santa Clara, Cienfuegos, Trinidad ou Santiago de Cuba.
Aucun train ne dessert Varadero, mais des transferts privés, des taxis et des navettes d’hôtels permettent de rejoindre facilement les hôtels et le centre-ville.